Champ de bataille

champ de bataille

Atelier George x Xavier Montoy

 









Nous avons opéré une gradation des fleurs et des pousses. Une plus belle. Une plus forte. Une plus imposante.
Les graminées, en rang d’oignons -ironie du champ- deviennent les Pions. Les nigelles de Damas prennent la place des créneaux aux quatre coins de l’échiquier. Il faut être joueur pour tisser le parallèle des ombellifères et du Cavalier, dont le champ de mouvement et de saut est tentaculaire. Un bras de poacée digitaria, la trompe d’alfin, le doigt de la main, le fou du roi.
Les grappes de lierre, s’infiltrant par toutes murailles, forment les couronnes des Reines.
Les bois des Rois surplombent la plaine.
C’est un jeu qui se joue du cycle du vivant. Une décision est prise. Ses conséquences anticipées. Avec trois, parfois quatre coups d’avance.
La nature évolue, le champ devient bataille, la moisson arrive.

 


2024
Jeu d’échec immortalisant par typologies de pouvoir les espèces végétales d’un milieu. Électrodéposition de cuivre sur plantes et graminées, plateau et couleurs de verre soufflé.

Pièce unique
Galerie Anne Jacquemin Sablon